De nombreuses familles redoutent que leurs enfants aient été en contact avec l'infirmière soupçonnée d'avoir commis des agressions sexuelles filmées sur au moins deux bébés, au sein du service de néo-natalité de l'hôpital André Grégoire.
La direction du groupement hospitalier de territoire Grand Paris Nord Est (GHT GPNE) a publié mercredi un communiqué, en réponse aux parents qui se sont plaints de son silence ou d'un accompagnement jugé très insuffisant.
"Une cellule d’écoute a été mise en place depuis le 5 août et répond à toutes les sollicitations des familles", affirme la direction, assurant qu'"un rendez-vous a été proposé à chaque famille potentiellement concernée par les faits, sur la base des éléments transmis par le parquet".
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Pas en détention provisoire
"À ce jour, onze familles ont été rencontrées", précise-t-elle.
Au moins sept familles demandent à être partie civile dans ce dossier, a affirmé à l'AFP une de leurs avocats, ce que n'a pas confirmé à ce stade le parquet.
"Nos clients sont dans une détresse absolue face a l'horreur des faits et se sentent complètement abandonnés par l’hôpital", a déclaré à l'AFP Me Besma Maghrebi Mansouri. "Ils ne comprennent pas non plus que les mis en cause n’aient pas été placés en détention provisoire", ajoute l'avocate.
L'infirmière Juliette S., 25 ans, s'était elle-même rendue le 30 juillet au commissariat pour se dénoncer en réponse à des mises en cause sur les réseaux. Elle est soupçonnée d'avoir agressé sexuellement au moins deux bébés, - un noir et un blanc - sous l'emprise de son amant au moment des faits, Redouane E., aujourd'hui âgé de 28 ans, qui aurait avoué "fantasmer sur des enfants".
Cet homme avait été interpellé le 30 juillet chez lui et son matériel informatique saisi.
Tous deux avaient été mis en examen le 2 août.
Le parquet de Bobigny a demandé leur placement en détention provisoire. Mais ils ont été maintenus sous contrôle judiciaire par la chambre de l'instruction, à Paris, le 14 août.
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