Cet homme de 51 ans, jugé depuis lundi par la cour d'assises de la Somme à Amiens, est accusé d'avoir abusé de sa position hiérarchique pour contraindre des salariés à des actes sexuels sous menaces de sanctions professionnelles.
Quatre employées se sont constituées partie civile, dont deux qui l'accusent de viol, pour des faits survenus entre 2012 et 2016. L'accusé est également poursuivi pour des faits de harcèlement sexuel et d'exhibition sexuelle.
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"Toute-puissance de fait"
L'enquête avait débuté quand l'une de ces employées du supermarché avait fait une tentative de suicide en avril 2016 et qu'elle avait expliqué à son mari qu'elle subissait le harcèlement sexuel de son patron depuis trois ans. Selon ses déclarations, elle aurait été contrainte à lui faire des fellations sous la menace de sanctions professionnelles.
L'ancien directeur du supermarché est également accusé de viols sur une autre salariée, qui a exprimé pendant la procédure sa crainte de perdre son emploi si elle le dénonçait.
Durant la procédure, ce père de trois enfants et originaire d'Amiens a toujours nié les faits, évoquant un "complot" contre lui.
Il a été condamné en 2021 à cinq mois de prison pour subornation de témoin. Il était accusé d'avoir écrit une lettre à trois employées du magasin, alors qu'il était en détention, pour leur demander de dénigrer les femmes qui l'accusaient dans leurs dépositions devant les gendarmes.
Pour Guillaume Demarcq, l'un des avocats des parties civiles, cet homme se trouvait "dans une toute-puissance de fait" en raison de son statut d'employeur, face à des employées aux bas salaires.
Le verdict est attendu jeudi dans la journée.