Souhaitant répondre au procès en inaction ou en immobilisme instruit par ses contempteurs, le Premier ministre a adressé vendredi soir une lettre aux présidents de groupe parlementaire, ainsi qu'aux présidents de l'Assemblée et du Sénat, afin de préciser "le programme de travail du gouvernement pour les semaines à venir".
Avec quatre axes "pour répondre à des préoccupations d'urgence qui, nous le savons, taraudent les Français", fait valoir le chef du gouvernement.
Ainsi, concernant l'éducation, le gouvernement entend "poser deux piliers essentiels" en annonçant "des choix structurants en particulier pour la formation des enseignants et la reconquête de l'écrit".
Dans le domaine de la santé, "le gouvernement se mobilisera aussi au côté des parlementaires qui souhaitent prendre des initiatives, dans un cadre transpartisan pour apporter des réponses à la question des déserts médicaux", assure François Bayrou. Or, une proposition de loi cosignée par 258 députés et portée par le socialiste Guillaume Garot, qui propose notamment de réguler l'installation des médecins, est déjà inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée la semaine du 31 mars.
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"Combat contre la bureaucratie"
Le chef du gouvernement promet aussi de conduire "le combat contre la bureaucratie qui épuise les Français", en misant sur le projet de loi de simplification attendu à l'Assemblée en avril.
"Mais il faut aller plus loin. Je veux associer directement les citoyens, les acteurs économiques, la société civile à la remise en cause des procédures et des normes inutiles. C'est eux qui auront la charge d'exposer directement aux administrations les incompréhensions et les tracasseries que notre système leur impose", ajoute-t-il, sans préciser.
Enfin, le Premier ministre indique que se tiendra encore en avril "la conférence nationale des finances publiques", "première pierre de la préparation collective" des budgets 2026. "Le gouvernement entend faire des choix en toute transparence, en offrant à chaque force politique la possibilité de contribuer à cette œuvre de rétablissement" des comptes dont la situation est "très inquiétante", poursuit M. Bayrou.
Affirmant que "rien ne sera négligé" concernant les "autres grandes politiques publiques", François Bayrou entend également lancer "un débat large et ouvert" sur "Qu’est-ce qu'être français ?", sans toutefois en préciser les modalités ou le calendrier.
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