Les forces de l'ordre ont été alertées samedi soir par un appel de l'épouse. A leur arrivée au domicile du couple vers 23H00, "le mis en cause a refusé d'obtempérer, et surtout il gesticulait avec un objet à la main, une pointe métallique" qui s'avérait être "un pic à viande d'une longueur de 20 à 30 cm", selon le procureur de Béthune Etienne Thieffry.
"Au vu de la configuration des lieux, les policiers ont fait usage de leur arme" car "la personne paraissait particulièrement menaçante" et "la victime était à proximité", a-t-il ajouté. Le mis en cause a été mortellement touché par les tirs.
Les policiers en garde à vue
Cet homme de 53 ans "avait des antécédents judiciaires, mais pas pour violences conjugales. Des antécédents de rébellion, de violences, port d'arme et d'appels malveillants". L'existence éventuelles de plaintes ou de signalements par l'épouse "est en cours de vérification", a précisé le procureur.
Les deux policiers qui ont tiré ont été placés en garde à vue, "le temps de figer la situation et de procéder aux premières auditions".
Leur garde à vue a été levée "dans la matinée" dimanche, les éléments concordant avec leur version des faits et confirmant qu'ils avaient agi légitimement, selon M. Thieffry, rappelant que "la loi permet l'usage de la force strictement nécessaire pour se défendre, mais aussi pour défendre quelqu'un".
Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour les violences conjugales, l'autre pour l'homicide volontaire, la seconde étant confiée à la délégation lilloise de l'IGPN (L'inspection générale de la police nationale), a aussi mentionné le procureur de Béthune.