Poupées sexuelles d'apparence enfantine: une entreprise française visée par une enquête

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Une enquête a été ouverte concernant une entreprise basée à Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne et commercialisant des poupées sexuelles à l'allure enfantine, a indiqué vendredi à l'AFP le procureur de Melun, confirmant une information du Parisien.
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Selon le procureur Jean-Michel Bourlès, l'enquête a été ouverte "la semaine dernière" après un "signalement Pharos", un portail du ministère de l'Intérieur où sont déclarés les contenus illicites sur internet.

La haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, a par la suite également saisi la justice.

"Qu'il s'agisse d'une plateforme internationale comme Shein ou d'une entreprise française, ma position est la même: si des contenus ou des produits pédocriminels sont identifiés, les fournisseurs doivent transmettre le nom des acheteurs à la justice", déclare l'ancienne ministre dans un article du Parisien publié vendredi.

"Aucune zone d'ombre ne sera tolérée, qui plus est quand le revendeur de ces horreurs peut être votre voisin, comme ici en Seine-et-Marne", a-t-elle ajouté.

Des références retirées du catalogue

En début de semaine, le journal La République de Seine-et-Marne avait déjà mentionné dans un article cette société, indiquant qu'elle était "dans le viseur" de l'association Mouv'enfants.

Sur le site de l'entreprise ObeyMe Dolls, qui se définit comme "N°1 de la poupée sexuelle 'sex doll' et 'love doll' en France et en Europe", un message signale que "certaines références de poupées ont été retirées (du) catalogue".

"Cette décision fait suite à la problématique récente liée à la conformité des poupées, évoquée dans les médias, et vise à nous aligner strictement sur les exigences réglementaires", explique l'entreprise.

Cette ouverture d'enquête intervient quelques semaines après le scandale sur la vente de poupées sexuelles d'apparence enfantine vendues par les plateformes asiatiques Shein et AliExpress, sur lesquelles le parquet de Paris a annoncé en début de mois l'ouverture d'une enquête.

Ces poupées, qui sont des jouets sexuels réalistes, tombent sous le coup de délit de diffusion de l'image ou la représentation d'un mineur présentant un caractère pornographique, passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

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