Michèle dite Mimi Marchand, 78 ans, est soupçonnée d'avoir fait du chantage à la célèbre animatrice à l'aide de photos prises de sa fille mineure sortant de garde à vue en 2020. "Elle cherche à la mettre à son service en la +tenant+ avec les photos de sa fille", a accusé la procureure, notant l'absence de "remise en cause" de la prévenue pendant le procès devant le tribunal correctionnel de Paris.
En février 2020, Mimi Marchand avait alerté l'animatrice de "L'amour est dans le pré" qu'un "jeune" photographe inconnu avait tenté de lui vendre ces photos. Elle l'avait rassurée, disant les avoir "bloquées" en donnant 3.000 euros au photographe.
A la barre la veille, Mimi Marchand a reconnu avoir "menti" - les images avaient été faites par l'un de ses paparazzi habituels Sébastien Valiela. "Merci Mimi", avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de "rembourser" une première partie de l'argent avancé, 1.600 euros.
Dupont de Ligonnès : le parquet dément des rumeurs sur un signalement en Asie
Une pression maintenue auprès de l'animatrice
Mimi Marchand, s'est "traitée d'idiote et d'abrutie" devant le tribunal mais n'a pas donné plus d'explication, et il n'y a pas de "remise en cause", a insisté la procureure Marion Adam, évoquant un sentiment de "toute puissance", et rappelant que Mimi Marchand avait après ce "service" multiplié les demandes auprès de l'animatrice, maintenant une "pression".
"Il s'agit pour Karine Le Marchand de sauver la réputation de sa fille, ça l'a placée dans des conditions qui l'ont conduite à remettre des fonds, une contrainte morale insidieuse", dit la magistrate. Elle s'est sentie "obligée".
Dans son travail, en tant que puissante patronne de la première agence photos de France Bestimage, Mimi Marchand "a mis en place une stratégie pour se créer des obligés", poursuit-elle. C'est "malhonnête, peu glorieux, absolument amoral, et à mon sens un délit" a-t-elle aussi cinglé.
Blazer bleu marine, courts cheveux cendrés, la reine de la presse people et communicante de l'ombre de puissants a écouté sans ciller. La veille, elle avait considéré au sujet du "pouvoir de nuisance" qu'on lui prête: "le manteau est un peu large pour moi".
L'audience se poursuit avec les plaidoiries de la défense, qui continuent lundi, dernier jour du procès. La décision devrait être mise en délibéré.
Rihanna pour la première fois au procès d’A$AP Rocky