Selon une enquête du média en ligne Les Jours, un groupe Facebook privé intitulé "La France avec Jordan Bardella" qui comprenait 11.500 membres était "géré par plusieurs cadres, ex-candidats et collaborateurs parlementaires de la formation lepéniste".
Au total, neuf députés du RN appartenaient à ce groupe, selon le député LFI Thomas Portes qui a annoncé sur X avoir effectué un signalement au nom de l'article 40 auprès de la procureure de la République de Paris. L'écologiste Sandrine Rousseau a également publié les noms des députés en question sur le réseau Bluesky.
"Les arabes dehors", "la France est dirigée par les juifs sionistes", "il nous manque un mec à petite moustache. Tout serait fini très vite. Désolé j'ai oublié son nom", pouvait-on notamment lire, selon Les Jours, sur ce groupe, sans que les responsables du RN - cadres et députés - ne réagissent ou ne modèrent ce type de propos.
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Les réactions
"Chassez le naturel", a tweeté le député socialiste Jérôme Guedj, tandis que la patronne des Écologistes, Marine Tondelier ironisait: "on sait enfin ce que font les assistants parlementaires du RN au lieu de travailler!", tout en réclamant la démission des députés.
Le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a dénoncé jeudi sur franceinfo une "exploitation politique", selon lui "faite à dessein, parce qu'en fait l'idée c'est derrière de ne plus jamais pouvoir parler par exemple des problèmes d'immigration".
"Nos députés, sur lesquels on n'a en plus aucun doute, vont quitter ou ont quitté déjà ce groupe", a-t-il ajouté, estimant qu'"on peut adhérer à un groupe Facebook qui a un intitulé sympathique, sans son consentement actif".
"Nous ne sommes pas des ultras, nous sommes des militants patriotes, nous considérons que c'est la nation qui est le creuset de l'appartenance républicaine, quelle que soit sa religion, sa couleur de peau, son origine, sa condition sociale, sa sexualité", a-t-il justifié. "Et nous n'admettons pas de tels propos et à chaque fois, nous les sanctionnons".
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