Les VTC appelés à manifester mardi, les taxis devant les aéroports mercredi

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Taxis et chauffeurs VTC ont prévu une série d'actions à partir de mardi, les premiers protestant contre la nouvelle convention régissant le transport des malades, les seconds dénonçant l'afflux massif de nouveaux chauffeurs VTC sur les plateformes.
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Les taxis ont prévu de converger à partir de mardi 15H00 devant le ministère de l'Economie et des Finances à Paris. Mais le gros du rassemblement est prévu tôt mercredi matin, alors que dans le même temps, une réunion cruciale doit avoir lieu à 08H00 au ministère de la Santé.

Les taxis prévoient aussi un blocage des deux aéroports parisiens (Charles de Gaulle et Orly) mercredi matin, avant de converger à leur tour vers Bercy autour de "9h00 ou 9h30", selon le secrétaire de la Fédération nationale des taxis, Dominique Buisson. 

La réunion de mercredi doit permettre de trouver une issue à la crise ouverte depuis l'annonce d'un nouveau système d'indemnisation du transport des malades par les taxis.

Il prévoit une prise en charge de 13 euros par l'Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, afin de dissuader les retours à vide ou les temps d'attente trop longs.

L'objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire en taxi, qui ont augmenté de 45% entre 2019 et 2024 pour atteindre un peu plus de 3 milliards d'euros.

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Accusés de concurrence déloyale

Dans le même temps, les chauffeurs VTC sont eux aussi appelés à se mobiliser mardi. Accusés par les taxis de concurrence déloyale et de pratiquer la maraude alors que cela leur est interdit, les VTC ont à leur tour été reçus par le ministère des Transports début juin.

Ils demandent un "moratoire sectoriel et le gel des examens VTC", devenus beaucoup trop accessibles d'après les syndicats.

Des manifestations sont prévues à Paris, Lyon, Bordeaux et Rennes.

Union-Indépendants, qui représente les chauffeurs VTC, dénonce les pratiques des plateformes (Uber, Bolt...) qui "ont décidé d'organiser un afflux massif de nouveaux chauffeurs notamment par le subventionnement de formation à 20 euros".

"Cet afflux a créé un déséquilibre entre l’offre et la demande poussant chaque jour un peu plus leurs partenaires commerciaux dans la précarité", critique Union-Indépendants.

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