Moins de la moitié des élèves de 3e ont des acquis satisfaisants en maths et français

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Moins de la moitié des élèves de troisième ont une maîtrise satisfaisante du français et des mathématiques, avec de forts écarts de genre et un poids très marqué de l'origine sociale, selon les services du ministère de l'Education nationale.
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"En troisième, en français, 46,6% des élèves ont une maîtrise satisfaisante en compétences langagières et linguistiques", avec une forte avance des filles (54,7%, contre 38,7% des garçons), constate mercredi la Depp, la direction des études statistiques du ministère, d'après des tests passés à la rentrée 2024. 

Les élèves du secteur public hors éducation prioritaire affichent des résultats quasiment deux fois meilleurs que ceux qui sont scolarisés dans des collèges de réseaux d'éducation prioritaire (REP et REP+), en français mais aussi en mathématiques.

En cinquième aussi, les résultats des élèves passent quasiment du simple au double en fonction de leur origine sociale.

En lecture, 60,4% des élèves de troisième présentent une maîtrise satisfaisante (capables de lire 150 mots et plus en une minute) mais 16,8% n'ont pas le niveau de lecture attendu en CM2.

Un écart marqué

En mathématiques, seuls 45,7% des élèves ont acquis suffisamment d'automatismes, avec les garçons légèrement en tête. 

Cette proportion baisse en cours de collège puisqu'en cinquième, en français, un peu plus de la moitié des élèves (52,3%) ont encore une maîtrise satisfaisante en compétences langagières, observe la Depp.

En 5e, l'écart de genre est déjà très installé: 59% des filles présentent de bons acquis de français contre 45,6% des garçons.

En mathématiques, 46% des élèves présentent des automatismes satisfaisants, dont près de 53% pour les garçons et seulement 39,9% des filles.

Les études montrent que l'avance des garçons en maths s'installe dès l'entrée à l'école élémentaire. 

En France, l'écart est l'un des plus marqués des pays de l'UE. 

La ministre de l'Education Elisabeth Borne a lancé une stratégie pour tenter de réduire cet écart attribué pour beaucoup à des préjugés de genre.

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