"Le président de la République réunira les principaux pays européens demain pour des discussions portant sur la sécurité européenne", a déclaré M. Barrot sur la radio France Inter, sans préciser les participants de cette "réunion de travail".
Cette rencontre interviendra au lendemain de la Conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne), marquée par un discours hostile du vice-président américain JD Vance à l'encontre de l'Union européenne, accusée notamment de ne pas respecter la "liberté d'expression", et par la confirmation que les Américains envisageaient des négociations sur l'Ukraine sans les Européens.
"nous n'avons pas de leçon à recevoir"
Sur la liberté d'expression, "nous n'avons pas de leçon à recevoir", a balayé M. Barrot sur France Inter. "Il faut se défaire des complexes d'infériorité", "nous n'allons pas nous laisser intimider", a dit le ministre.
"Nous n'accepterons pas les ingérences quelles qu'elles soient", a-t-il souligné. A une semaine des élections législatives en Allemagne, il a jugé "évidemment inacceptables" les propos de M. Vance critiquant le cordon sanitaire des partis politiques allemands traditionnels à l'encontre de la formation d'extrême droite AfD.
"Nous protègerons notre démocratie et notre débat public"
"Nous protègerons notre démocratie et notre débat public, ce sont nos biens les plus précieux, même s'ils sont fragiles", a assuré M. Barrot.
Concernant l'Ukraine, il a répété que "seuls les Ukrainiens peuvent décider d'arrêter de combattre, et nous les soutiendrons tant qu'ils n'auront pas pris cette décision".
Les Ukrainiens "n'arrêteront jamais tant qu'ils ne seront pas sûrs que la paix qui leur est proposée sera durable" et qu'ils n'auront pas de garantie de sécurité.
"Qui apportera les garanties ? Ce seront les Européens", a répété M. Barrot, martelant que "oui, les Européens seront d'une manière ou d'une autre partie prenante aux discussions" pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Interview Brut de Jean-Noël Barrot : Israël / Gaza