Le conducteur, qui avait été placé en détention provisoire pendant plus de trois ans, pourra effectuer la partie ferme restante sous la forme d'une détention à domicile avec bracelet électronique, a décidé le tribunal correctionnel de Paris.
Le 4 juin 2022 vers 10h45, dans le 18e arrondissement de la capitale, trois policiers à VTT avaient voulu contrôler une Peugeot 207 dont les passagers arrière ne portaient pas leur ceinture. Le conducteur avait poursuivi sa route à vive allure pendant 300 mètres, avant d'être coincé dans les bouchons.
Positionnés autour du véhicule qui tentait de redémarrer, les forces de l'ordre avaient alors fait feu à plusieurs reprises.
"On était en danger"
"J'étais persuadé qu'il allait m'écraser", avait assuré l'un des policiers lors du procès, le 6 octobre, martelant avoir usé de son arme parce qu'"on était en danger: c'est pas qu'un ressenti".
Le mis en cause - en état de forte alcoolémie à la sortie d'une discothèque, roulait en outre sans permis, une infraction pour laquelle il avait déjà été condamné - avait au contraire protesté à l'audience de toute intention de blesser les fonctionnaires: "Si j'ai pris la fuite, c'est par panique. Par instinct de survie. On m'a tiré dessus à neuf reprises".
Le procureur avait requis six ans d'emprisonnement, en convenant que le conducteur n'avait "pas voulu le décès de Rayana", mais en soulignant que "son comportement a été d'une inconséquence telle qu'il a mis en danger l'ensemble des occupants dans son véhicule".
Les deux policiers, parties civiles dans ce procès, avaient pour leur part bénéficié en mai d'un non-lieu, dont la famille de la victime a fait appel.








