Soumission chimique : le sénateur Guerriau visé par un nouveau témoignage

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Le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d'avoir en novembre 2023 drogué la députée Sandrine Josso afin de commettre une agression sexuelle, est visé par un nouveau témoignage à son encontre, relayé jeudi par l'émission Complément d'enquête sur France 2.
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Dans son enquête sur les coulisses du Sénat, dont la chaîne a dévoilé une partie sur les réseaux sociaux, France 2 revient sur l'affaire qui a conduit le parquet à requérir en avril un procès à l'encontre du sénateur, soupçonné d'avoir drogué à son insu sa collègue députée lors d'une soirée dans son appartement parisien, ce qu'il nie avoir fait volontairement, avançant notamment une "erreur de manipulation". 

Le reportage diffusé jeudi soir relaye notamment le témoignage d'une femme s'exprimant face caméra mais à visage couvert, avec le son de sa voix modifié.

Elle affirme que Joël Guerriau aurait "abusé" d'elle après une soirée passée au domicile parisien du sénateur de Loire-Atlantique en mai 2022. Elle raconte avoir eu "la tête qui tournait", puis avoir repris ses esprits dans la chambre du sénateur, qu'elle connaissait du milieu politique et avec lequel elle aurait eu un différend judiciaire. 

Pas de plainte pour l'instant

"J'ai décidé de l'enterrer au plus profond de mon être", dit-elle encore, expliquant avoir eu un déclic en entendant parler de l'affaire de novembre 2023.

Les équipes de Complément d'enquête affirment que cette femme a contacté les enquêteurs pour témoigner mais qu'elle n'a pas porté plainte pour l'instant.

Sollicité par l'émission, l'avocat du sénateur a indiqué que Joël Guerriau "dément(ait) avec la plus grande fermeté ces nouvelles rumeurs", les qualifiant d'"extravagances qui ont pour seul objectif de conduire Joël Guerriau à l'échafaud de l'opinion publique".

Depuis sa mise en examen, le parlementaire, placé sous contrôle judiciaire, avait été suspendu de son parti Horizons et de son groupe parlementaire Les Indépendants-République et Territoires. 

Il avait indiqué vouloir "préserver la sérénité" du Sénat en se mettant "en retrait de la participation aux travaux parlementaires", mais avait exclu de démissionner, estimant en septembre 2024 "totalement injuste" de quitter ses fonctions alors que la justice n'avait pas encore "tranché".

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