Suède : le diplomate soupçonné d'espionnage est mort

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Un diplomate suédois arrêté pour des soupçons d'espionnage la semaine dernière et remis en liberté quelques jours plus tard a été retrouvé mort dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les médias et le gouvernement.
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"Nous pouvons malheureusement confirmer qu'un collaborateur du ministère des Affaires étrangères est décédé. Par respect pour les proches, nous ne donnerons aucun autre détail", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un message à l'AFP. 

Les médias suédois affirment qu'il s'agit du diplomate suédois soupçonné d'espionnage. Les faits reprochés se seraient déroulés à Stockholm entre le 1er et le 11 mai. 

Gabriel Wernstedt, le porte-parole du Service de sécurité suédois (Säpo, renseignement) a indiqué à l'AFP que l'enquête concernant cette affaire d'espionnage présumé se poursuivait, même si le suspect ne pouvait plus être interrogé.

Le Service de sécurité suédois enquête également sur un possible lien entre cette affaire et le scandale ayant conduit à la récente démission du nouveau conseiller à la sécurité nationale de Suède, selon plusieurs médias suédois dont la chaîne publique de télévision SVT.

Le 8 mai, Tobias Thyberg, diplomate de 49 ans, a démissionné 12 heures seulement après sa nomination, après l'envoi aux médias et au gouvernement de photos "sensibles" de lui issues de l'application de rencontres Grindr.

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Usage excessif de la force par la police ?

Contacté mercredi par l'AFP, l'avocat du diplomate suspecté, Anton Strand, avait indiqué que son client rejetait toutes les allégations d'espionnage.

Il a également indiqué que son client s'était rendu à l'hôpital après avoir été libéré mercredi, et avait dénoncé l'usage excessif de la force par la police lors de son arrestation.

Un certain nombre de "circonstances étranges" ont entouré l'arrestation, a affirmé Anton Strand à l'agence suédoise TT : les policiers criaient dans d'autres langues que le suédois, ne portaient pas d'uniforme et ne s'étaient identifiés comme policiers qu'après avoir fait monter le suspect dans une voiture. 

Säpo avait pour sa part affirmé lundi que l'opération s'était "déroulée dans le calme".

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