"Plusieurs participants" à une visioconférence des soutiens de l'Ukraine qui s'est tenue mardi ont "rendu compte de leurs échanges directs avec les Russes, en particulier avec le président Poutine", a rapporté le chef de l'État français.
"Il n'y a aujourd'hui clairement pas de volonté russe d'avoir un cessez-le-feu", a-t-il dit, ajoutant que Moscou n'avait pas non plus montré de "volonté de discuter" du projet de plan américain pour l'Ukraine amendé après des discussions entre Américains, Ukrainiens et Européens à Genève le week-end dernier.
Le chef de l'État s'exprimait devant la presse à l'issue d'une visioconférence de la "coalition des volontaires", qui réunit plus de 30 pays, principalement européens, disposés à apporter d'une manière ou d'une autre des "garanties de sécurité" à Kiev en cas de conclusion d'un cessez-le-feu ou d'un accord de paix avec Moscou.
"Une armée ukrainienne forte"
Il a expliqué qu'un "travail" allait être "engagé" avec les États-Unis et l'Otan pour évoquer "le suivi du respect" d'un futur cessez-le-feu, "par la surveillance".
Par ailleurs, s'agissant des "garanties de sécurité", il a estimé qu'il fallait avant tout "une armée ukrainienne forte". Les "discussions à Genève ont montré qu'il ne devait pas y avoir de limitation à l'armée ukrainienne", a-t-il insisté, contrairement à ce que prévoyait une première mouture d'un plan américain que les Ukrainiens et les Européens se sont depuis efforcés d'amender.
Un groupe de travail va aussi être lancé dès mercredi sur les "forces de réassurances" censées "consolider cette armée ukrainienne" en "deuxième rideau" en cas d'accord russo-ukrainien, a encore annoncé Emmanuel Macron. Il sera "piloté par la France et la Grande-Bretagne, avec une association étroite de la Turquie qui joue un rôle-clé sur le plan maritime, et pour la première fois avec une implication des Etats-Unis d'Amérique", a-t-il ajouté, alors que le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a participé à la visioconférence.
"Ces prochains jours nous permettront de finaliser très précisément les contributions de chacun et d'avoir ces garanties de sécurité ainsi finalisées", a-t-il promis. Selon lui, "c'est essentiel pour négocier une paix crédible et pour maintenir là aussi une pression sur la Russie".
"Moyen de pression"
Le président français a par ailleurs assuré qu'une décision sur les avoirs russes gelés, au coeur d'un imbroglio politico-juridique dans une Europe en quête de financements pour l'Ukraine, sera "finalisée dans les prochains jours".
Ces actifs gelés sont "extrêmement importants" et "aussi un moyen de pression" sur la Russie, a-t-il dit. "Nous allons finaliser dans les prochains jours, en coordonnant avec tous les pays européens les plus concernés et évidemment avec l'Union européenne et la Commission européenne, une solution qui permette de sécuriser des financements, donne de la visibilité à l'Ukraine, mais maintienne cette pression", a-t-il détaillé.








