Selon le service communication de la police nationale de Loire-Atlantique, cette recrudescence d'agressions violentes dans l'agglomération remonte à quelques mois et suit le même mode opératoire: des hommes homosexuels discutent sur différentes applications (Grindr, Snapchat, Tinder...) avec un autre homme qui leur donne rendez-vous, entre minuit et 03h00, dans "des parcs peu fréquentés et mal éclairés".
Une fois sur place, surgissent alors deux ou trois individus, le visage souvent dissimulé, qui les frappent et les dépouillent, les laissant parfois ligotés ou inconscients.
Si cette série d'agressions n'a heureusement pas entraîné de blessures graves jusqu'à présent, elles provoquent un "traumatisme psychologique" important chez les victimes, souligne la police de Loire-Atlantique.
Deux personnes interpellées
Deux mis en cause ont déjà été interpellés, dont un jeune de 18 ans surpris en flagrant délit par une patrouille dans un parc de l'île Beaulieu à Nantes. Il a été relié à plusieurs agressions et incarcéré pour vols avec violence et violences commises en raison de l'orientation sexuelle. L'autre suspect sera jugé l'an prochain.
Malgré ces arrestations et l'intensification des patrouilles, ce type d'agression homophobe s'est poursuivi cet été, avec un homme attaqué à coups de marteau dans un parc de Rezé début août et une nouvelle attaque signalée le 20 août au parc de la Crapaudine, dans le sud de Nantes.
La direction de la police nationale dans le département réitère son "appel à la plus grande vigilance" dans le cadre de rencontres via des applications, insistant sur la nécessité de s'assurer de la véracité des photos échangées et d'organiser une prise de contact dans un lieu sécurisé, mieux éclairé et moins isolé.
Tous les effectifs de nuit intensifient leur présence sur ces lieux de rencontre et les services judiciaires et technique de la police sont également mobilisés pour endiguer ces agressions qui "ciblent clairement les personnes pour leur orientation sexuelle".