Gouvernement : Emmanuel Macron prévient qu'il dissoudra l'Assemblée si Lecornu est censuré

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Deux motions de censure ont déjà été déposées par le Rassemblement national et La France Insoumise. Le président de la République prévient les députés, notamment les socialistes dont les votes seront décisifs, qu'il prononcera une dissolution de l'Assemblée nationale en cas de censure.
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Les motions de censure qui ont été déposées par le Rassemblement national et La France Insoumise contre le gouvernement Lecornu sont "des motions de dissolution et doivent être vues comme telles", a averti Emmanuel Macron en Conseil des ministres, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Les socialistes doivent décider dans la foulée de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu ce mardi 14 octobre s'ils censurent ou non le gouvernement.

Le chef de l'Etat les prévient donc qu'il exclut de nommer un nouveau Premier ministre si Sébastien Lecornu est renversé et qu'il prononcera alors la dissolution de l'Assemblée.

"Certains ne veulent pas débattre"

Le président "a constaté que deux motions de censure (de LFI et RN) ont été déposées et que donc certains ne veulent pas débattre. Il a rappelé que les motions de censure qui ont été déposées sont des motions de dissolution et doivent être vues comme telles", a rapporté Maud Bregeon.

"Les désaccords sont estimables, mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles", a ajouté le chef de l'Etat qui a "insisté sur la stabilité institutionnelle" en estimant que les Français "sont fatigués du fracas" politique.

"Capable de bouger"

A la suite du président, Sébastien Lecornu a assuré qu'il montrerait dans sa déclaration de politique générale que le gouvernement est "capable de bouger" mais "en insistant sur le fait qu'il ne fera pas n'importe quoi", toujours selon la porte-parole du gouvernement.

Le Premier ministre a insisté "sur le fait que la politique, c'était défendre ses opinions et être fier de le faire, mais être en capacité de faire le chemin politique pour agir".

Ni le président, ni le Premier ministre n'ont fait explicitement allusion à l'exigence formulée par les socialistes d'une suspension complète de la réforme des retraites pour ne pas censurer le gouvernement.

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