"Les incendies qui sont provoqués par ce type de batteries (...) sont extrêmement difficiles à éteindre, puisque les cellules ont tendance à s'auto-entretenir lorsqu'elles brûlent, ce qui explique la violence et la rapidité de propagation de l'incendie", a précisé François Schneider lors d'un point de presse au tribunal de Reims.
"C'est manifestement strictement accidentel", a-t-il dit.
Le feu s'est déclenché dans un appartement au quatrième étage de l'immeuble de dix étages. Il était occupé par un homme de 34 ans et deux adolescents de 13 et 15 ans, dont il était le beau-père.
Le plus jeune des garçons est mort après s'être défenestré du 4e étage pour échapper aux flammes. Un corps calciné retrouvé dans l'appartement est "vraisemblablement" celui de son frère aîné, tandis que leur beau-père, grièvement brûlé, a survécu.
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"Scène de guerre"
Les deux autres victimes du sinistre sont une femme de 87 ans et son fils de 59 ans, qui habitaient aux étages supérieurs et qui sont décédés par asphyxie.
Une autre personne a été gravement blessée, "retrouvée brûlée et intoxiquée", et il y a au total 26 blessés légers à cause essentiellement des émanations de fumée, a dénombré le procureur.
Le feu qui s'est déclenché après minuit a été d'une "extrême violence", n'ayant pu être éteint qu'aux alentours de 3h45, a souligné François Schneider.
"Les premiers intervenants ont décrit littéralement une scène de guerre, puisque les habitants de l'immeuble fuyaient en désordre les lieux", ce qui était compréhensible mais "ce qui a rendu aussi extrêmement complexe la détermination précise du nombre de victimes et la compréhension même du déroulement des faits", a ajouté le procureur.