Zhenhao Zou est un "un prédateur sexuel", a déclaré la juge Rosina Cottage en annonçant la condamnation à la perpétuité avec une période minimale de 22 ans. Il a "planifié et réalisé une série de viols", traitant les femmes comme des "jouets sexuels" pour son propre plaisir, a-t-elle ajouté.
Vêtu d'un costume sombre et portant des lunettes, le jeune homme est resté impassible dans le box des accusés quand la condamnation lui a été annoncée par l'intermédiaire d'un traducteur.
Il avait été reconnu coupable en mars de onze viols sur dix victimes, ainsi que pour voyeurisme et possession d'images pornographiques "extrêmes".
Sur les dix victimes, seulement trois ont été identifiées, mais les preuves de viol ont été suffisantes pour qu'il soit reconnu coupable.
Sept des viols ont eu lieu en Chine et les trois autres à Londres.
La police de Londres estime qu'il pourrait s'en être pris à plusieurs dizaines d'autres femmes.
Il visait des jeunes femmes chinoises, notamment via des applications de rencontre, les invitait dans son appartement londonien pour boire un verre ou étudier, avant de les droguer et de les agresser.
"J'ai perdu foi dans les êtres humains"
Cet étudiant en doctorat à la prestigieuse University College London (UCL) utilisait des caméras cachées ou portatives pour filmer les viols, gardant les images et parfois les effets personnels de ses victimes comme souvenirs.
Le jeune homme vient d'une famille aisée. Il avait une garde-robe constituée de vêtements de marque, et avait réalisé plusieurs interventions de chirurgie esthétique, telles qu'une greffe de cheveux et une chirurgie de la face.
Des déclarations des victimes ont été lues à l'audience jeudi. "J'ai perdu foi dans les êtres humains, je n'ai plus confiance dans les autres. Avant cet incident, je ne savais pas qu'un être humain pouvait faire de telles choses", a déclaré l'une d'elles, violée en mai 2023.
Ses crimes ont commencé à être révélés en novembre 2023 quand une femme s'est adressée à la police pour dénoncer son agression par Zhenhao Zou.
Après cette plainte, la police a saisi le téléphone de l'étudiant sur lequel elle a trouvé des vidéos de lui violant des femmes inconscientes, ainsi que des sédatifs dans son appartement.
En avril, après le procès de Zhenhao Zou, la police londonienne a lancé un appel international pour retrouver de potentielles victimes.
Elle avait alors indiqué avoir été contactée par plus de vingt femmes, certaines vivant au Royaume-Uni, d'autres en Chine et ailleurs dans le monde.