Anne Rigail s'est exprimée à l'issue d'une rencontre en soirée avec le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui avait réclamé des "explications" dans la foulée de la diffusion la semaine dernière par Radio France d'une enquête faisant état d'une "banalisation" de ces violences au sein de la compagnie aérienne emblématique.
La vérité sur les hôtesses de l'air
Un dispositif "renforcé"
"Je partage l'émotion que les témoignages relayés par la presse ont pu susciter. Comme je l'ai confirmé aujourd'hui au ministre des Transports, nous sommes pleinement mobilisés dans la lutte contre tout type de harcèlement et d'agissements sexistes, qui sont inacceptables", a déclaré la dirigeante.
Mme Rigail, à son poste depuis fin 2018, a rappelé que "la compagnie a mis en place depuis de nombreuses années un dispositif de prévention, d'accompagnement des victimes et, en cas de faits avérés, de sanctions".
Et "comme nous l'avons indiqué à nos collaborateurs et au ministre, ce dispositif va être renforcé", a-t-elle ajouté, "avec un accent mis sur la sensibilisation et l'accélération de la formation de l'ensemble de nos personnels".
"Nous mettrons par ailleurs en place une cellule d'écoute indépendante accessible par l'ensemble des salariés 24h/24 et 7j/7, et un service dédié à la lutte contre les discriminations et le harcèlement sera créé, rattaché directement au Directeur des ressources humaines", a indiqué Mme Rigail.
Elle a promis une "mise en œuvre rapide" de ce plan, le tout "en concertation avec les organisations représentatives" du personnel.
"La protection de nos 40.000 salariés est une priorité. Chacun doit pouvoir exercer ses fonctions sans craindre d'être confronté à du harcèlement ou à des agissements sexistes", a plaidé la directrice générale.