Gérald Darmanin souhaite rester garde des Sceaux

Crédit : Christian Liewig / Getty Images
"Je n'ai pas d'autre envie que de rester au ministère de la Justice", a assuré mercredi le garde des Sceaux sortant Gérald Darmanin, qui se refuse à "faire du tourisme ministériel" alors que le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, doit former son gouvernement.
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"Je trouve que nous avons fait des choses utiles pour la Nation. Donc, oui, mon avenir, je le souhaite au ministère de la Justice", a insisté M. Darmanin sur RTL, qui a notamment dit vouloir "faire quatre (nouvelles) prisons" de haute sécurité, "pour qu'une prison ressemble à une prison, où les délinquants ne puissent pas communiquer à l'extérieur". 

Un premier établissement de ce type a ouvert à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où ont été affectés les narcotrafiquants réputés les plus dangereux, avec un régime carcéral très strict inspiré du modèle antimafia italien. Un deuxième quartier de lutte contre la criminalité organisée doit entrer en fonction à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) à partir de fin octobre. 

Au lendemain de la nomination à Matignon de l'un de ses amis intimes, il avait choisi M. Lecornu comme témoin de mariage et parrain de l'un de ses enfants, Gérald Darmanin a salué "un homme d'écoute et de dialogue", "en considération des gens".

"Il y a des questions que pose le Parti socialiste, qui ne sont pas inintéressantes"

Gérald Darmanin a par ailleurs appelé à "une inflexion sociale", relevant "la détestation des élites et des politiques" "très importante".

"Nous avons été parfois excessifs dans le manque de considération que nous avions des personnes qui souffraient", a-t-il admis. 

"Il y a des questions qui se posent sur la pénibilité dans le cadre des retraites, (soulevées) par la CFDT. Il y a des questions que pose le Parti socialiste, qui ne sont pas totalement inintéressantes, bien évidemment", a-t-il encore souligné, en se disant "favorable" au "travailler tous plutôt que travailler plus" et "partager davantage les richesses".

A propos de la proposition de l'ex-Premier ministre, François Bayrou, de supprimer deux jours fériés, il a en revanche appelé à "abandonner très vite cette funeste idée".

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