L'autorité parentale a été également retirée à la mère de la victime, âgée de 51 ans.
Le parquet avait requis dans l'après-midi trois ans d'emprisonnement dont 18 mois avec sursis à l'encontre de la mère et 18 mois avec sursis contre son fils de 24 ans.
Les juges ont décrit des "faits particulièrement graves", originellement qualifiés "d'actes de barbarie".
Piégée par deux camarades de classe
La mère comparaissait pour "violences avec menace ou usage d'une arme suivie d'incapacité supérieure à 8 jours" et le frère, placé sous contrôle judiciaire, pour des "violences sans incapacité".
Piégée par deux camarades de classe qui ont tourné une vidéo la montrant faire une fellation à un garçon du même établissement, une jeune collégienne âgée alors de 15 ans avait subi le 31 mars dernier les représailles de sa famille, après que ses bourreaux s'étaient présentés au domicile, pour exposer les images.
"J'ai été questionnée par ma mère je l'ai suppliée de ne pas me punir. Ma mère est alors partie chercher un fer à repasser, elle l'a branché, elle a entendu qu'il soit chaud", a décrit l'adolescente auprès de l'infirmière du collège et des policiers, témoignages lus à l'audience par le procureur.
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Lui "brûler la bouche"
Sa mère aurait ensuite "pris le fer à repasser" pour lui "brûler la bouche". Faute d'avoir réussi, sa mère lui aurait alors "collé" le fer sur le mollet.
Une photo des blessures, montrée à l'audience, montre la peau arrachée sur une soixantaine de centimètres sur le mollet. La victime présentait aussi une blessure au menton.
C'est le signalement de l'infirmière qui a déclenché la procédure, entraînant le placement de l'adolescente.
A l'audience, le frère de la victime a reconnu avoir frappé sa soeur après l'avoir tirée au sol. Il a dit "regretter fortement" son geste et espérer que sa soeur lui "pardonne".
La mère, en pleurs, a dit n'avoir "pas (eu) d'intention de la brûler", évoquant sa "honte" et son "énervement".
Auprès des policiers, elle avait expliqué que le fer était "tombé" sur le pied de sa fille.
La défense a rappelé le "contexte de harcèlement", une "culture où la sexualité est tabou" et évoqué un "geste impulsif" d'une "mère dépassée qui a mal réagi, pété les plombs" mais par ailleurs "douce et aimante" au sein d'une "famille intégrée".
La mère et le fils avaient demandé "l'indulgence du tribunal". "C'était la première et la dernière fois", ont-ils dit.
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