De la kétamine pour aider les patients en dépression
Un trip à la kétamine pour traiter la dépression, c'est l'étonnante thérapie proposée par l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Le psychiatre Hugo Bottemanne raconte comment le "syndrome d'Alice au pays des merveilles" provoqué par cette drogue psychotrope peut aider les patients.
Qu’est ce que la kétamine ?
La kétamine est une molécule que l’on dit “anesthésique”. Il s’agit un psychotrope utilisé comme produit injectable et administré en médecine vétérinaire et humaine. Pour ses effets euphorisants, la kétamine est détournée à des fins récréatives dans des laboratoires clandestins. Cette drogue de synthèse est absorbée pour ressentir la sensation de sortir de son corps, que les membres s’allongent, rétrécissent, ce qu’on appelle le “syndrome d’Alice au pays des merveilles”.
La dépression : un ensemble de paramètres
Contrairement aux idées reçues, la dépression n’est pas uniquement liée à la tristesse : “C'est l'association de plein d’éléments qui peuvent comporter de la tristesse, mais aussi un manque de plaisir, un manque d'envie de faire les choses, et puis finalement, ce qu'on appelle un ralentissement psychomoteur, c'est-à-dire un ralentissement de la pensée, de l'action, des mouvements et qui finalement fige le sujet dans quelque chose, comme s'il était englué dans du plomb”, explique Hugo Bottemanne, psychiatre à l'hôpital Pitié-Salpêtrière.
Les cas de dépression en hausse chez les 18-24 ans
“Ces croyances dépressives sont générées par cette interaction un peu étrange du sujet avec son environnement et même de la façon dont le corps envoie des messages au sujet”. Pour ce psychiatre, la dépression n’est pas liée qu’au cerveau et à la psychologie. Elle englobe un ensemble de choses qui sont très corporelles et d’autres très psychologiques.
Le psychiatre Hugo Bottemanne explique que pour la personne victime de dépression, le “biais affectif” disparaît, voire s’inverse. Le sujet est alors très sensible aux informations négatives qui le concerne. “Toutes les informations qu'il peut entendre, qu’il peut percevoir vont l’encoder dans sa croyance de façon très, très préférentielle”.
La kétamine : un antidépresseur d’action rapide
“Les antidépresseurs classiques vont avoir un effet sur ce biais qui va être très long, c'est-à-dire qu'ils vont modifier la façon dont on perçoit les informations, mais sur une temporalité très longue, ce qui fait qu'ils ont des effets en général au bout d'un mois, un mois et demi après leur introduction”.
La médecine révolutionnée par les nouvelles technologies
Les antidépresseurs d'action rapide, comme la kétamine, comme les psychédéliques, la psilocybine par exemple vont être, au contraire, extrêmement rapides sur les symptômes, et en quelques heures parfois pour la kétamine. Ils vont permettre d'améliorer l'humeur, la sensation de se sentir bien, la sensation d'être à nouveau en possession de ses moyens, capable de contrôler son corps, ses pensées, de manière plus rapide que des antidépresseurs classiques.
La kétamine, un remède contre la dépression
La kétamine, drogue psychotrope, est de plus en plus utilisée dans le traitement de la dépression. À la Pitié-Salpêtrière, cette substance est utilisée à des fins médicales, avec des psychothérapies assistées par kétamine, uniquement dans les cas de dépression très sévère. Durant 45 minutes, le patient, sous kétamine, est entraîné dans une “sorte de trip médicalisé”, comme le définit le psychiatre Hugo Bottemanne. Accompagné par une équipe et un médecin durant toute l'administration, le personnel accompagne le patient afin de lui permettre de vivre cette expérience de façon positive. Une psychothérapie est associée à cette thérapie psychédélique pour permettre de travailler en profondeur sur des symptômes très difficiles pour le patient.
Cet hôpital utilise l'I.A pour améliorer les diagnostics
“Ce procédé a une valeur importante pour les patients parce qu'ils revivent des expériences qui peuvent être très fortes. Ils ont des images et une perspective sur leur passé, sur le futur, sur le présent qui est un peu modifiée. Certains patients ont même une expérience qui est quasiment un peu mystique, avec la sensation de toucher quelque chose de très puissant sur le plan métaphysique qu'ils ont du mal à expliquer, qu'ils ne comprennent pas vraiment. Et finalement, d'un point de vue médical, nous, on monitore, on contrôle un peu ces réactions pour permettre de leur donner un sens thérapeutique”.
Ce type de pratique change la façon dont sont considérées les psychothérapies, par exemple, ce qu'on peut faire de la psychothérapie augmentée. La médecine psychédélique, face à ce grand mystère du fonctionnement du cerveau, ouvre “de nouvelles portes pour comprendre ce qu'on ressent, ce qu'on perçoit du monde et pour comprendre l'ensemble de la richesse de notre vie intellectuelle, affective et même, peut-être, un peu spirituelle”, termine Hugo Bottemanne.
Embarquée sur l’Adamant, la péniche-hôpital de Paris

Qu’est ce que la kétamine ?
La kétamine est une molécule que l’on dit “anesthésique”. Il s’agit un psychotrope utilisé comme produit injectable et administré en médecine vétérinaire et humaine. Pour ses effets euphorisants, la kétamine est détournée à des fins récréatives dans des laboratoires clandestins. Cette drogue de synthèse est absorbée pour ressentir la sensation de sortir de son corps, que les membres s’allongent, rétrécissent, ce qu’on appelle le “syndrome d’Alice au pays des merveilles”.
La dépression : un ensemble de paramètres
Contrairement aux idées reçues, la dépression n’est pas uniquement liée à la tristesse : “C'est l'association de plein d’éléments qui peuvent comporter de la tristesse, mais aussi un manque de plaisir, un manque d'envie de faire les choses, et puis finalement, ce qu'on appelle un ralentissement psychomoteur, c'est-à-dire un ralentissement de la pensée, de l'action, des mouvements et qui finalement fige le sujet dans quelque chose, comme s'il était englué dans du plomb”, explique Hugo Bottemanne, psychiatre à l'hôpital Pitié-Salpêtrière.
Les cas de dépression en hausse chez les 18-24 ans
“Ces croyances dépressives sont générées par cette interaction un peu étrange du sujet avec son environnement et même de la façon dont le corps envoie des messages au sujet”. Pour ce psychiatre, la dépression n’est pas liée qu’au cerveau et à la psychologie. Elle englobe un ensemble de choses qui sont très corporelles et d’autres très psychologiques.
Le psychiatre Hugo Bottemanne explique que pour la personne victime de dépression, le “biais affectif” disparaît, voire s’inverse. Le sujet est alors très sensible aux informations négatives qui le concerne. “Toutes les informations qu'il peut entendre, qu’il peut percevoir vont l’encoder dans sa croyance de façon très, très préférentielle”.
La kétamine : un antidépresseur d’action rapide
“Les antidépresseurs classiques vont avoir un effet sur ce biais qui va être très long, c'est-à-dire qu'ils vont modifier la façon dont on perçoit les informations, mais sur une temporalité très longue, ce qui fait qu'ils ont des effets en général au bout d'un mois, un mois et demi après leur introduction”.
La médecine révolutionnée par les nouvelles technologies
Les antidépresseurs d'action rapide, comme la kétamine, comme les psychédéliques, la psilocybine par exemple vont être, au contraire, extrêmement rapides sur les symptômes, et en quelques heures parfois pour la kétamine. Ils vont permettre d'améliorer l'humeur, la sensation de se sentir bien, la sensation d'être à nouveau en possession de ses moyens, capable de contrôler son corps, ses pensées, de manière plus rapide que des antidépresseurs classiques.
La kétamine, un remède contre la dépression
La kétamine, drogue psychotrope, est de plus en plus utilisée dans le traitement de la dépression. À la Pitié-Salpêtrière, cette substance est utilisée à des fins médicales, avec des psychothérapies assistées par kétamine, uniquement dans les cas de dépression très sévère. Durant 45 minutes, le patient, sous kétamine, est entraîné dans une “sorte de trip médicalisé”, comme le définit le psychiatre Hugo Bottemanne. Accompagné par une équipe et un médecin durant toute l'administration, le personnel accompagne le patient afin de lui permettre de vivre cette expérience de façon positive. Une psychothérapie est associée à cette thérapie psychédélique pour permettre de travailler en profondeur sur des symptômes très difficiles pour le patient.
Cet hôpital utilise l'I.A pour améliorer les diagnostics
“Ce procédé a une valeur importante pour les patients parce qu'ils revivent des expériences qui peuvent être très fortes. Ils ont des images et une perspective sur leur passé, sur le futur, sur le présent qui est un peu modifiée. Certains patients ont même une expérience qui est quasiment un peu mystique, avec la sensation de toucher quelque chose de très puissant sur le plan métaphysique qu'ils ont du mal à expliquer, qu'ils ne comprennent pas vraiment. Et finalement, d'un point de vue médical, nous, on monitore, on contrôle un peu ces réactions pour permettre de leur donner un sens thérapeutique”.
Ce type de pratique change la façon dont sont considérées les psychothérapies, par exemple, ce qu'on peut faire de la psychothérapie augmentée. La médecine psychédélique, face à ce grand mystère du fonctionnement du cerveau, ouvre “de nouvelles portes pour comprendre ce qu'on ressent, ce qu'on perçoit du monde et pour comprendre l'ensemble de la richesse de notre vie intellectuelle, affective et même, peut-être, un peu spirituelle”, termine Hugo Bottemanne.
Embarquée sur l’Adamant, la péniche-hôpital de Paris